Abstract
On a souvent fait remarquer que le film noir peut être compris comme une idée que nous projetons sur le passé et qu’elle fait alors obstacle plutôt qu’elle n’aide notre compréhension de ce passé. Cet article suggère que la même chose est vraie de la figure de femme fatale et que, même si les commentateurs des années 1940 ont reconnu que cette « image odieuse » de la condition féminine était un des thèmes hollywoodiens les plus éculés, ils le concevaient d’une façon très différente des critiques d’aujourd’hui. Non seulement ce thème émerge au début plutôt qu’à la fin de la guerre, mais cette représentation de la femme n’était pas tant une tentative pour diaboliser la femme indépendante travailleuse des années de guerre mais, au contraire, était souvent associée à la domesticité et à l’image typique du « slacker »*. Cet article se concentre sur la période d’après-guerre, lors de laquelle ces femmes « odieuses » ont continuée d’être associées à la dépendance plutôt qu’à l’indépendance et faisaient partie d’un large ensemble de films, notamment le film de femmes, plutôt qu’au genre spécifique que nous appelons aujourd’hui le film noir.
Original language | English |
---|---|
Pages (from-to) | 100-114 |
Number of pages | 15 |
Journal | Canadian Journal of Film Studies |
Volume | 20 |
Issue number | 1 |
DOIs | |
Publication status | Published - 2011 |